Le lexique du verre

Arêtes abattues
Simple élimination des angles coupants sur les bords du vitrage.

Biseau
Joint poli brillant avec bord oblique.

Bord poli
Rodage grossier sur toute l'épaisseur du vitrage. Elimination des angles coupants sur les bords du vitrage et polissage de l'épaisseur des arêtes.

Calcin
Le calcin est constitué de débris de verre réutilisés comme matière vitrifiable. Il est pour 90 % d'origine ménagère, les 10 % restants provenant de l'industrie. L'utilisation du calcin par les producteurs de bouteilles leur permet d'économiser des matières premières naturelles et de l'énergie. Environ 1,5 million de tonnes de calcin sont recyclées chaque année en France.

Chanfrein
L'une des arêtes est fortement rodée en ne laissant qu'un léger talon.

Coupe-verre
Outil servant à couper le verre, composé d'un manche et d'une roulette en acier traité.

Cristal
Comme le verre, le cristal est constitué de sable et de potasse. Il possède cependant un "plus", le plomb, qui lui confère ses caractéristiques spécifiques. L'appellation "cristal" est réglementée par une norme européenne reposant sur le taux de plomb introduit dans la composition de la matière et l’indice de réfraction. Le véritable cristal au plomb, adopté par tous les grands cristalliers français, doit contenir 24 % d'oxyde de plomb et présenter un indice de réfraction supérieur à 1,545.

Crown-glass
Ce type de verre contient des oxydes de sodium et de calcium. Tout comme le "flint", il est utilisé en optique pour l'aberration chromatique des lentilles.

Double-vitrage
Assemblage de deux composants verriers séparés par un intercalaire métallique. L'étanchéité périphérique est assurée par un joint organique. Sa fonction première est de permettre la réduction des déperditions thermiques à travers le vitrage ou de réduire les nuisances sonores.

Encoches
Le terme encoche désigne à la fois les encoches proprement dites qui sont des entailles sur le bord du vitrage et des ensembles spécifiés de trous et encoches conçus pour la fixation des pièces métalliques sur les verres trempés.

Etirage
Il s'agit d'une étape de la fabrication du verre au cours de laquelle la feuille de verre est étirée verticalement en continu à partir d'un bain de verre en fusion. C'est à l'aide de ce procédé que sont fabriqués les verres artistiques.

Feuilleté
C'est Edouard Benedictus, un chimiste français, qui, en 1909, inventa le feuilleté, plus connu sous le nom de Triplex. Le procédé consiste à relier deux feuilles de verre à une feuille de plastique. En cas de choc, cette dernière retient les morceaux de verre brisé.

Fibrage
Action consistant à fabriquer les fibres constituant la laine de verre ou la laine de roche. Pour la laine de verre, le fibrage se fait par centrifugation au travers d'assiettes percées. Pour la laine de roche, il se fait par projection sur des rotors à grande vitesse.

Fibre optique
Guide optique composé d'un fil de verre ou de plastique de section circulaire. Au centre de la fibre, le "cœur optique" présente un indice plus élevé qu'en périphérie, d'où le phénomène de guidage de la lumière.

Flint
On parle aussi de "flint-glass". Il s'agit d'un verre optique contenant une proportion importante d'oxyde de plomb. On l'utilise, du fait de son fort pouvoir de dispersion, pour obtenir l'achromatisme des lentilles.

Float
C'est durant les années 1960 que le "float" a remplacé les procédés de laminage et d'étirage en continu, abolissant par la même occasion la distinction ancienne entre glace et verre à vitres. La technique du "float" consiste à faire flotter, à la sortie du four, le ruban de verre en fusion sur un bain d'étain liquide. Ne nécessitant plus de polissage ou de doucissage, le verre peut alors être directement découpé.

Formage
Durant cette étape de la fabrication du verre d'emballage, la coulée de verre est transformée en gouttes de verre qu'on appelle les paraisons. La température de la paraison est de 1100° à 1300° C. Aussi doit-elle être transformée rapidement. En effet, à partir de 750° C, le verre perd sa plasticité. Grâce à de l'air comprimé, la paraison est donc soufflée dans un moule ébaucheur puis dans un moule finisseur.

Glace claire
Une glace transparente, dont les deux faces sont planes et parallèles.

Glace teintée
Glaces colorées dans la masse par adjonction d'oxydes métalliques au mélange vitrifiable.

Joint plat ou grès plat
Rodage grossier sur toute l'épaisseur du vitrage. Aspect dépoli, très légèrement rugueux.

Joint profilé
Joint réalisé avec des meules permettant d'obtenir un profil spécifique. Aspect poli brillant.

Laminage
Le laminage est une étape de la fabrication du verre durant laquelle le verre, après être sorti du four, passe entre deux rouleaux métalliques, qui lui donneront l'épaisseur et le relief désirés. C'est un procédé similaire que l'on utilise pour produire les verres imprimés, notamment dans la décoration ou l'aménagement intérieur.

Miroir
Une glace recuite plane, claire ou colorée est revêtue en face arrière d'un dépôt réfléchissant d'argent protégé, dans le procédé traditionnel, par une couche de cuivre ou d'un autre matériau et par une peinture ou un vernis.

PVB
L'intercalaire plastique composé de films de butyral de polyvinyl transparents ou colorés. L'assemblage se fait par laminage, suivi du traitement thermique en autoclave.

Sablage
Le sablage consiste en la projection d'un abrasif à haute pression sur du verre pour réaliser des motifs géométriques ou figuratifs avec des surfaces mates, claires ou colorées.

Trempe
Dite "securit", la technique de la trempe est née en 1929 dans les laboratoires de Saint-Gobain. Consistant en un refroidissement très rapide par soufflage, ce procédé au cours duquel le verre passe de 600° à 300° C en quelques secondes permet d'en augmenter la résistance. Ainsi, lors d'un choc violent, le verre trempé se fragmente en une multitude de petits éclats non coupants.

Verre
Substance transparente, dure et fragile à température ambiante, le verre devient visqueux, malléable puis liquide à mesure que la tempérture augmente. Il résulte de la fusion à 1 450° C d'un mélange de silice et d'une ou plusieurs substances alcalines ou métalliques. Le plus couramment utilisé contient 70 % de silice, 25 % de carbonate et de chaux. Pour obtenir un verre au plomb, c'est-à-dire le cristal, il suffit de remplacer une partie de la soude par de l'oxyde de plomb.

Verre antique
Verre soufflé monochrome fait à la main, d'épaisseur variée, pouvant contenir des stries, des bulles d'air ou des ondulations.

Verre bombé
Le verre bombé est obtenu par réchauffement progressif d'un verre plan jusqu'au delà de sa température de ramolissement et en le laissant épouser par gravité un moule concave ou convexe disposé horizontalement dans un four de bombage.

Verres boro-silicates
Ils sont composés de silice et d'anhydride borique. Principale caractéristique : un faible coefficient de dilatation, d'où une bonne résistance aux chocs thermiques. Egalement résistants à la corrosion, ces verres possèdent des propriétés mécaniques et diélectriques qui en font un matériau universel.

Verre feuilleté
Verre de sécurité constitué d'un assemblage de deux ou plusieurs feuilles de verre par l'intermédiaire d'un ou plusieurs films plastiques en PVB. Après pressage et traitement thermique sous pression, les composants verriers et les films PVB sont parfaitement liés entre eux. En cas de bris de verre, les morceaux restent adhérents à l'armature plastique.

Verre industriel
Verre commercial fabriqué à la machine, souvent de différentes textures. Disponible dans une grande variété de couleurs.

Verre "intelligent"
Ces verres développent des propriétés particulières grâce au dépôt d'un film d'oxyde ou de métal (étain, plomb, tungstène, titane, nickel) en surface ou par incorporation dans la structure.

Verre opalescent
Verre auquel des stries de couleur donnent un aspect laiteux, largement utilisé durant la période Victorienne.

Verre opaque
Il est constitué d'un vitrage trempé ou durci, recouvert côté intérieur sur une couche réfléchissante, par une laque polyuréthane, qui est durcie par cuisson.

Verre peint et cuit
Le verre peint est déposé dans un four à vitrifier électrique ou un four céramique et cuit à haute température. Cette technique sert à marquer le verre avec des motifs colorés.

Verres sodo-calciques
Verres les plus courants, pendant longtemps ils ont représenté à eux seuls 90 % des verres produits dans le monde. Si leurs qualités mécaniques ne sont pas exceptionnelles, ils sont faciles à fondre. En outre, leurs composants en font des produits bon marché.

Verre trempé
L'opération de trempe consiste à chauffer le verre à 650° environ puis à le refroidir brutalement par convection forcée. Les deux faces externes du verre sont en compression alors que l'intérieur est en extension. Ceci augmente la résistance aux chocs mécaniques et thermiques. En cas de bris, le verre se fragmente en petits morceaux à arêtes émoussées minimisant les risques de blessure.

Vitrage coupe-feu
Ce sont des vitrages feuilletés composés de glaces assemblées avec un ou plusieurs intercalaires intumescents. En cas d'incendie, les intercalaires s'expansent lorsque la paroi atteint les 120° et forment un écran rigide, barrière aux flammes et aux gaz chauds. Il peuvent selon leur épaisseur résister au feu de 30mn à 2h.

Vitrail
Selon Louis Grodecki, grand historien du vitrail, ce mot "a pris peu à peu un sens précis et désigne actuellement une clôture de baie, généralement de fenêtre, faite de verre à vitre découpé suivant une composition décorative ou figurative et assemblée au moyen de plombs".

Vitrification
Durant la préparation du verre, des liaisons se forment entre les molécules de silice, d'oxydes de calcium et de sodium. Résultat : une structure de polymère dans laquelle les molécules de silice forment un réseau irrégulier où s'insèrent les molécules d'oxydes métalliques. Selon la composition du verre, la température à laquelle commence la vitrification, appelée point d'agrégation, est variable.